PIROUETTE, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. 1451 «toton, dé à quatre faces, qu'on fait tourner sur une cheville qui le traverse» (
Comptes du roi René, éd. G. Arnaud d'Agnel, t.3, p.37);
2. 1451 «joyau en forme de jouet d'enfant (sorte de moulin)» (
ibid., t.1, p.284);
3. 1611 «mouvement en rond, tour rapide souvent redoublé» d'où «tour d'un danseur sur la pointe du pied» (
Cotgr.);
4. 1798 fig. (
Ac.: On dit figur. et famil. d'Un homme qui, au lieu de profiter d'un discours sérieux, s'est mis à plaisanter qu'
Il a répondu par des pirouettes; et d'Un homme qui échappe à ses créanciers par des subterfuges ou des tours d'adresse, qu'
Il les paie en pirouettes); 1833 «revirement brusque, changement d'idée» (
Mérimée, Double mépr., p.43). Altération, peut-être d'apr.
girouette* de
pirouelle «sorte de toton» (1364,
Guillaume de Machaut, Voir Dit, éd. P. Paris, p.364, vers 8910) formé, prob. à l'aide de
rouelle*, à partir d'un rad. *
pir- «cheville» auquel se rattachent des termes comme
piron «gond» (1518,
Texte ds
Joubert, Hist. de la baronnie de Craon, 442 ds
Romania t.33, p.594 et hapax au
xiiies. sens incertain
chape à piron,
Gautier Le Leu, 274, 73 ds T.-L.); l'ital.
pirŏlo «cheville», les termes formés à partir d'une var.
bir- (
breloque*,
emberlificoter*) et différentes formes dial. de France et d'Italie (
FEW t.8, pp.564a-571b).