PIPER1, verbe
Étymol. et Hist.A. Ca 1180 intrans. «pousser un petit cri» (
Marie de France,
Fables, éd. K. Warnke, III, 71), peu répertorié par la lexicogr. dep. le
xviies.; d'où 1582
sans piper «sans un mot» (
Bretin, trad.
Lucien,
Jupiter tragique, 22 ds
Hug.); puis 1633
ne pas piper (
Comédie des Proverbes,, II, V ds
Anc. Théâtre fr., t.9, p.59): 1807 (
Michel (J.-Fr.)
Expr. vic., p.152); 1852
ne pas piper, ne pas piper mot (
Humbert,
Nouv. gloss. genev., p.99).
B. 1. 1376 «imiter le cri de la chouette pour chasser à la pipée» (
Modus et Ratio, éd. G. Tilander, § 134, 35); d'où
2. 1455 «tromper» (Coquillards, I, 91, 96, 99 ds
Sain. Sources Arg. t.2, p.422); 1456-61 (
Villon,
Poèmes variés, éd. J. Rychner et A. Henry, IX, 21, p.62); 1573
cartes pipées, detz pipez (
Dupuys). D'un lat. pop.
*pīppāre, du class.
pīpāre «piauler, glousser», mot d'orig. onomat., att. en lat. tardif au sens de «gazouiller»
viiies. ds
Blaise Lat. chrét. et au sens de «jouer de la flûte» 1287 ds
Latham, avec redoublement expressif du
-p-,
cf. FEW t.8, pp.562b-563a.