PIOCHE, subst. fém.
Étymol. et Hist.A. [1272-73
Pioce surnom (
Baude Fastoul,
Li Congié, éd. P. Ruelle, 594; v.
Index des noms propres, p.207: désignerait p. métaph. le pic, robuste passereau au bec droit et fort, aux pattes courtes,
cf. les particularités physiques exprimées au vers 593)];
1. 1400
pioiches «instrument servant à creuser» (doc. Arch. Côte-d'Or ds
Gdf. Compl.);
2. 1867 p.anal. de forme désigne le n
o7 dans le jeu de loto (
Delvau, p.374a);
3. id. empl. adj., arg.
être pioche «être bête comme une pioche» (
ibid., p.374b).
B. 1. 1840 «travail intellectuel assidu»
le temps de pioche (arg. École polytechnique d'apr.
Esn.); 1867 «travail, besogne»
se mettre à la pioche (arg. des ouvriers d'apr.
Delvau, p.374a);
2. id. aller à la pioche «(au jeu de dominos) puiser dans le tas de dominos non distribués» (
ibid., p.374b). A dér. de
pic2* (prononcé [
pi];
cf. le m.fr.
piasse «sorte de hoyau» 1325 ds
Gdf.;
piarde «pioche» 1454,
ibid.; piart «id.» 1455,
ibid.; cf. aussi
pivert); suff.
-oche*. B déverbal de
piocher*.