PILLER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) 2
emoit.
xiiies. «malmener, houspiller» (
Gaufrey, 103 ds T.-L.);
b) 1288 en partic. «malmener, mordre (en parlant d'un chien)» (
Jacquemart Gielee,
Renart le Nouvel, éd. H. Roussel, 3427); 1680 (
Rich.: On dit aussi en parlant à un chien,
pille, c'est-à-dire, prend ce qu'on te jette) −
xviiies. «assaillir avec violence» (
Voltaire ds
DG), encore ds
Hautel 1808;
2. a) ca 1277 «dépouiller quelqu'un (par la ruse)» (
Adam de La Halle,
Jeu de la Feuillée, éd. J. Dufournet, 1063);
b) déb.
xives.
peillier «prendre, se saisir de quelque chose (par la violence)» (
Ovide moralisé, éd. C. de Boer, XI, 104);
c) 1680 jeux «prendre, enlever» (
Rich.). Dér. du lat.
pĭlleum «chiffon», v.
peille; cf. les comp.
espillier, despillier «maltraiter, malmener, houspiller» bien att. aux
xiiie-
xives., v. T.-L.,
Gdf. et
FEW t.8, p.496 à 501.