PIGNOCHER1, verbe intrans.
Étymol. et Hist. 1. 1640 «manger sans appétit, en prenant de temps à autre quelques petits morceaux» (
Oudin Ital.-Fr.,
s.v. pilucare:
pignocher une grappe de raisin ou autre chose);
2. 1852 peint. «peindre à petits coups» (
Humbert);
cf. 1857 (
Mérimée, Lettres Mmede La Rochejacquelein, p.68); 1857
des sepias très pinochées (
Goncourt, op. cit., p.338). Altér. du m. fr.
espinocher «s'occuper de bagatelles», fin
xvies. (
E. Pasquier, Lettres, XII, 1 ds
Hug.), puis au
xviies. «manger par petits morceaux, avec dégoût» (
Fur. 1690-
Trév. 1752), lui-même dér. de
espinoche «petit morceau d'une chose qu'on mange»
ca 1450 (
A. Gréban, Myst. Passion, éd. O. Jodogne, 6315), «bagatelle» 1526 (
J. Bouchet, Opusc., p.108 [ds
Gdf.] ds
Hug.) d'apr.
peigner*,
pigner (v. aussi
pignocher2);
pignocher a pris le sens de «peindre à petits coups de pinceau» d'apr.
peindre*.