PIGMENT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1813 «matière colorante de la peau, des tissus organiques» (Article de M. J. Berzelius, trad. par le Pr.
de La Rive ds
Ann. chim. et phys., 1
resérie, LXXXVIII, p.141: le
pigment noir de la choroïde est une poudre insoluble dans l'eau et dans les acides);
2. 1881 «substance colorée d'origine chimique ou minérale, entrant dans la composition des peintures» (
E. de Goncourt,
Mais. artiste, t.2, p.354: Les matières colorantes servant à la composition de ces couleurs [au Japon] étaient l'ocre, la terre d'ombre, le cinabre, l'orpiment, l'
airo, sorte de
pigment bleu); en partic. 1924 «substance utilisée en raison de son pouvoir colorant ou opacifiant élevé dans la préparation de peintures ou d'enduits de protection» (
Coffignier,
op. cit., p.189): [le] blanc de zinc... est le
pigment des peintures laquées blanches). Empr. au lat.
pigmentum «couleur pour peindre, fard»; existe en a. fr. au sens de «baume, épice odoriférante»
ca 1200 (
Job, 305, 27 ds T.-L.,
s.v. piment), v.
piment.