PIGER1, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1808 jeux «contester entre soi l'avantage au jeu, prétendre être le plus près du but» (
Hautel);
2. a) 1845
id. «mesurer quel est le palet le plus près du bouchon» (
Besch.); en partic.
b) 1881 typogr.
il faut que je pige pour la justification (
Rigaud,
Dict. arg. mod., p.292); d'où déb.
xxes. «payer, rétribuer à la pige» (d'apr.
Lar. Lang. fr.); 1952
se faire piger (
Coston,
op. cit., p.197). Empr. aux parlers de la Bourgogne(prob. par l'intermédiaire de la lang. des écoliers) où il a le sens de «fouler, piétiner» (v.
FEW, t. 8, p. 539b) la mesure des distances s'effectuant en comptant les pas, ainsi dès 1555 chez un écrivain autunois:
La Bouthière,
Des Prodiges, 116 ds
Romania t.33, p.593: Petits arbustes estans tous freschement versez et
pigez aux piez); du b. lat.
*pinsiare «piler, broyer», dér. du lat. class.
pinsere «
id.».