PIEUX, PIEUSE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin du
xes. «bon, miséricordieux (en parlant de Dieu)» (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 259: Jesus li
pius);
b) fin du
xes.
piu manjer «la Cène» (
S. Brendan, éd. I. Short et Br. Merrilees, 36); 1656 «qui est inspiré par des sentiments de piété» (
Pascal, Provinciales, VIII ds
OEuvres compl., éd. L. Lafuma, 1963, p.407b:
pieuse réflexion);
3. 1644 «qui est inspiré par un sentiment de respectueuse affection (envers quelqu'un)» (
Corneille, Pompée, V, 1 ds
OEuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t.4, p.88); 1704 «(personne) pleine d'une respectueuse affection» (
Trév.);
4. 1798
croyance pieuse (
Ac.);
5. 1842
pieux mensonge (
Balzac, Rabouill., p.339). Issu du lat.
pius «qui reconnaît et remplit ses devoirs envers les dieux, les parents, la patrie», l'a. fr.
piu(s), pieu(s) a été refait en
pieux,
pieuse d'apr. les adj. en
-eux*,
-euse (
pieux est att. dans le 1
erquart du
xves. [date du ms.] ds
E. Deschamps, OEuvres compl., éd. De Queux de Saint-Hilaire, t.6, p.129, 11).