PIERROT2, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1691 nom d'un personnage de la Comédie italienne, ici p. compar. (
Racine,
Lettre à Boileau, 3 avr. ds
OEuvres, éd. P. Mesnard, t.7, p.15: On choisit pour cela huit compagnies de grenadiers, tant du régiment du Roi que d'autres régiments, qui tous méprisent fort les soldats des gardes, qu'ils appellent des
Pierrots [en it. ds le texte; d'apr. l'éd.,
ibid., note 3, ce surnom était dû à la couleur gris-blanc de l'uniforme des gardes]); 1721
(Trév.); 2. 1748 mode, nom donné à un corsage de femme (
Arr. du parl. de Rouen, in Stat. des merciers de Rouen, éd. 1764, p.369 ds
Fonds Barbier); 1820 «collerette à grands plis» (
A. Ricard ds
Larch. 1858);
3. 1844 arg. «verre de vin blanc» (
La Correctionnelle ds
Larch. 1872
: asphyxier le
pierrot);
4. 1862 «personnage niais» (
Larchey,
Excentr. lang.). Transpos. du prénom
Pierrot (
cf. pierrot1), peut-être sous l'infl. de l'ital.
Pedrolino, att. dep. 1584 (
B. Rossi d'apr.
DEI), comme nom d'un personnage de la Commedia dell'arte (
Bl.-
W.1-5).