PICOTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
xives.
piquoter «donner des coups de pic» (
Froissart,
Chron., livre III, § 50, éd. L. Mirot, t.12, p.186);
b) 1414 «piquer légèrement et à plusieurs reprises» (
L. de Premierf.,
Decam., B.N. 129, f
o159 v
ods
Gdf. Compl.);
c) 1541 [date de l'éd.] «faire des incisions (dans la peau du mouton malade pour faire pénétrer l'onguent») (
Jean de Brie,
Bon Berger, éd. P. Lacroix, p.72);
d) 1569 «tacheter, marquer de diverses couleurs» (
Est.);
2. ca 1500 fig. «harceler» (
Jean d'Auton,
Chron., éd. P. L. Jacob, t.3, p.66);
3. 1622 «causer une irritation, démanger» (
Paré,
OEuvres, livre 20, chapitre 14, éd. J.-Fr. Malgaigne, t.3, p.196);
4. a) 1667 «butiner les fleurs (en parlant d'abeilles)» (
Scarron,
Virgile travesty, t.2, p.176);
b) 1669 «becqueter les fruits (en parlant d'oiseaux)» (
Widerhold Fr.-all.);
c) 1850 «picorer (des poules)» (
Flaub.,
Corresp., p.241);
d) 1869 d'une pers. (
Littré:
Picoter des raisins à une treille);
5. 1804-05 «enfoncer des picots entre les lambourdes et le cadre de boisage d'un puits de mine» (
Daubuisson,
Du picotage et du cuvelage [à Anzin]
in Journ. des mines, n
o105, 164 ds
Quem. DDL t. 25). Dér. de
piquer* d'apr.
picot*; au sens 4
cf. les dér. att. dans les parlers région.
picocher, pigocher, pigonner, v.
FEW t.8, p.462.