PICHOLINE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1723 (
Savary; v. aussi
s.v. olives); 1835 empl. adj.
olives picholines (
Ac.). Empr. au prov.
pichoulino «variété d'olives vertes allongées à petits noyaux» spéc. att. dans la région marseillaise, la vallée du Rhône et le Bas-Dauphiné (
FEW t.8, 610b;
Mistral;
Alib.), dér., avec suff.
-oul (<
-ŭlu) et
-ino (<
-īna) [
Ronjat, § 687b], du rad. expressif
pīts̆- évoquant la petitesse (
cf. b. lat.
pĭsinnus, de même orig. onomat. (lang. enfantin,
Ern.-
Meillet), subst. «petit enfant» (
ies.,
Labeo,
Schol. Pers., 1, 4; fin
ives.
Peregrinatio Aetheriae) et adj. (
ives.
Marcellus Empiricus;
Peregrinatio Aetheriae, v.
Forc. et
Blaise Lat. chrét.). Un recours à l'ital.
picciolina pour expliquer le prov.
pichoulino (
Alib.;
DEI) ne semble justifié ni par la morphol. ni par la sém., l'ital., toujours adj., ne signifiant que «petite». La base du rad.
pīts̆- est
pi- évoquant le piaillement des petits oiseaux (v.
piauler), d'où son emploi, avec appui par consonne, pour exprimer la notion de petitesse:
cf. le rad.
pīkk- (d'ou l'ital.
piccolo «petit», v.
pic(c)olo) et la var. apophonique
pekk- (d'où l'esp.
pequeño «
id.», le prov.
pequin «malingre», v.
pékin).