PICHENETTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1820 (E.
Scribe,
X. Saintine,
L'Ours et le pacha sc. IX, ds
Théâtre de E. Scribe, t.3, 1834, pp.107-108: scène XI −Lagingeole:... je ne leur donnerais pas même une croquignole... −Schahabaham: Ah! vous voulez dire une
pichenette?-L.: Non, une croquignole est le mot. Sch.:
Pichenette est plus usité.... Scène XII Sch. [il donne une pichenette sur le nez de Marécot]: Comment appelle-t-on cela?-M.: Eh bien! cela s'appelle une chiquenaude-L.: Oh! alors croquignole,
pichenette, chiquenaude, il y a un langage différent pour toutes les classes de la société). Orig. obsc. (
FEW t.21, p.385b), aucune des hyp. avancées n'emportant la conviction. D'apr.
FEW t.8, pp.610a et 611b, note 2, le mot serait empr. à l'adj. fém. prov.
pichouneto «petite» (dimin. de
pichouno, v.
pitchoun) empl. dans une question du type «veux-tu une petite gifle?», où le subst. aurait peu à peu été omis. Le rapprochement de
pichenette avec les synon. pic.
piquenotte, piquenaude [
FEW t.8, p.453a] suggère à
Guir. Lex. fr. Étymol. obsc., l'hyp. d'une dér. de
piquer* sous une forme palatalisée dont l'orig. serait soit dial. soit due à un croisement avec le prov.
pichoun.