PICARO, subst. masc.
Étymol. et Hist. [1665, cité comme mot esp. (
A. de Brunel,
Voyage d'Espagne, p.132)]; 1724 [éd.] (
Le Sage,
Gil Blas, éd. 1715-35, t.3, livre 8, chap.2, p.177: Monsieur de Santillane, [...] vous avez été tant soi peu
Picaro). Mot esp. qui signifie «individu vil, méprisable et de mauvaise vie» (
ca 1545,
Cor.-
Pasc.; déjà
pcaro de cozina «marmiton» en 1525,
ibid.) et qui s'applique particulièrement, dans la litt. esp. du
xvies., à un personnage effronté, espiègle, bouffon et de mauvaise vie (v.
Cor.-
Pasc. et
Al.). D'orig. incert.,
pcaro est peut-être dér. de
picar, proprement «piquer» (d'un type
*pikkare, v.
piquer), à cause des nombreuses fonctions exercées par les picaros. Voir
Cor.-
Pasc. t.4, pp.519-524 et
FEW t.8, p.470a et 471b, note 26.