PHYSIONOMIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1256
phisanomie «art de déterminer le caractère d'un homme d'après la conformation extérieure» (
Aldebrandin de Sienne,
Régime du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, f
o2b, p.5, ligne 27); fin
xiiies. [ms.]
physianomie (
Le charte de le chité d'Am., B.N. 25247, f
o49);
b) 1596
phisiognomie «art de déterminer le caractère d'une personne d'après les traits de son visage» (
Hulsius); 1671
physionomie (
Pomey); ,,anc.`` ds
DG;
2. 1355-58
phisonomie «ensemble des traits de la figure, expression du visage; visage» (
Guillaume de Deguileville,
Pelerinage âme, éd. J. J. Stürzinger, 1606); 1376
fisonomie «
id., en parlant d'un animal» (
Modus et Ratio, éd. G. Tilander, 79, 6, t.II, p.151); 1532 [éd.]
phizionomie (
Marot,
Ballades, Des Enfans sans soucy, 25 ds
OEuvres diverses, éd. C. A. Mayer, IV, 140); 1723
changer de physionomie (
Marivaux,
Spectat. fr., p.204); 1781
un jeu de physionomie (
Raymond,
Lettre de Coxe, p.88);
3. 1773 «(d'un inanimé) aspect particulier, apparence»
la physionomie de la nation (
Mercier,
Du théâtre, p.80); 1773
la physionomie des langues anciennes (
Thomas,
Essais sur éloges, p.19). Empr. à un lat. tardif
physiognomia (gr. φ
υ
σ
ι
ο
γ
ν
ω
μ
ι
́
α), altération par superposition syllabique de
physiognomonia, v.
physiognomonie; le mot fr. a souvent été altéré jusqu'au
xvies. (
cf. FEW t.8, p.410b et 411a et
Renson 1962, p.389); le sens 1 a été assumé par
physiognomonie*.