PHYLACTÈRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1160-74 «châsse renfermant des reliques de saint»
filatieres (
Wace,
Chronique ascendante des ducs de Normandie, éd. A. J. Holden, 862);
b) 1598 «talisman, amulette»
phylactere (G.
Bouchet,
33eSeree ds
Hug.);
2. a) ca 1200 relig. juive
filatire (
Eine Altfranzösische Bearbeitung Biblischer Stoffe, éd. H. Andresen, p.39, 72 v
o);
b) 1861 «petite banderolle qui, dans une oeuvre d'art du Moyen Âge et de la Renaissance, porte une inscription» (
Goncourt,
Journal, p.936). Empr. au lat. tardif et chrét.
phylacterium «amulette, préservatif (des païens); châsse, reliquaire» et «fragment de parchemin sur lequel étaient inscrits des versets de la Bible et que portaient au front et au bras les Juifs pendant la prière», empr. au gr. φ
υ
λ
α
κ
τ
η
́
ρ
ι
ο
ν «lieu pour garder; sauvegarde; ce qui sert à garder, talisman, amulette» qui a pris dans le
Nouveau Testament le sens de «pancarte que les Juifs portaient autour du cou et où étaient inscrits des versets de la loi mosaïque», calque de l'hébr.
thephîlîn, dér. de φ
υ
λ
α
́
σ
σ
ω «veiller, protéger».