PHARMACIE, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. 1314
farmacie «purgation à l'aide d'un remède ou d'une drogue»
farmacie espurgant l'umeur agüe (
Henri de Mondeville,
Chirurgie, éd. A. Bos, § 1579, t.II, p.70); en m. fr. seulement;
2. 1575 «science des remèdes et des médicaments» (
Paré,
Préface, De l'invention et excellence de la medecine et chirurgie ds
OEuvres compl., éd. J.-F. Malgaigne, I, p.23); 1680
pharmacie galénique (
Rich.);
pharmacie chimique (ibid.); 3. 1680 «profession de pharmacien»
faire la pharmacie (ibid., s.v. pharmacien); 4. a) 1732 «lieu où l'on prépare et conserve les médicaments»
une Pharmacie ou Apotiquairerie familière (
Liger,
La Nouvelle maison rustique, t.II, p.385);
b) 1761
la pharmacie de l'Hôpital (F. A.
Chevrier,
Le Colporteur, p.165);
5. a) 1778 «ensemble de médicaments et autres produits pharmaceutiques qu'on emploie pour se soigner» (
Rousseau,
Rêveries prom., p.110: toute cette
pharmacie ne souillait point mes images champêtres, rien n'en était plus éloigné que des tisanes et des emplâtres);
b) 1784 «ensemble des moyens qu'on emploie pour se soigner lorsqu'on est malade» (
Bern. de St-
P.,
Ét. nature, t.2, p.311);
6. 1781 «assortiment de médicaments que l'on garde chez soi»
un coffret de pharmacie (
Catalogue de la vente du duc Charles de Lorraine et de Bar ds
Havard t.4). Empr. au b. lat.
pharmacia «ensemble des médicaments», empl. dans le domaine méd. (v.
Forc.), empr. au gr. φ
α
ρ
μ
α
κ
ε
ι
́
α «emploi de médicaments», d'où «médicaments», dér. de φ
α
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μ
α
κ
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υ
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ε
ι
ν «donner un médicament», lui-même de φ
α
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ρ
μ
α
κ
ο
ν «remède, médicament».