PHARISIEN, -IENNE, subst. et adj.
Étymol. et Hist.1. Ca 1190
Fariseu c. suj. plur. «membres d'une secte juive» (
Herman de Valenciennes, Li romanz de Dieu et de sa Mère, éd. I. Spiele, 4479); fin
xiies.
phariseus c. suj. sing. (
Sermons St Bernard, éd. W. Foerster, p.17, 9);
ca 1240
pharisien (
Evangile des Domées, éd. R. Bossuat et G. Raynaud de Lage, 26, 21); 1585 adj. (
Noël du Fail, Contes et discours d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t.2, p.85: Prestres
Pharisiens);
2. 1541 subst. p.ext. «hypocrite, faux dévôt» (
Calvin, Instit. de la relig. chrét., Epistre au Roy, éd. J. D. Benoît, t.1, p.29); 1611 adj. (
Cotgr.). Empr. (puis adaptation au moyen du suff.
-ien*) au lat. chrét.
Pharisaeus (dans le N.T.), lui-même empr. au gr. Φ
α
ρ
ι
σ
α
ι
ο
ς, et celui-ci à l'araméen
perīshayyā
, plur. emphatique de
peīsh «séparé», part. passif de
perāsh «séparer». Les Pharisiens étaient prob. ainsi appelés parce qu'ils se tenaient à l'écart des personnes et des choses qu'ils considéraient comme impures (
cf. Bible 1912 et
Klein Etymol.).