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PESER, verbe
Étymol. et Hist.A. Intrans. 1. ca 1050 fig. impers. «être pénible à quelqu'un, causer de la peine» surtout dans l'expr. ce poise moi (Alexis, éd. Chr. Storey, 460); 2. ca 1170 «avoir un poids déterminé» (Rois, éd. E. R. Curtius, I, XVII, 7, p.32); 1640 fig. (Oudin Curiositez: esprit pesant .i. lent); 1819 fig. (Boiste: ne pas peser lourd, être sans importance, sans force); 3. ca 1200 «faire sentir son poids» (Chanson de Guillaume, éd. D. McMillan, 720); spéc. 1636 (Monet: Cheual qui Pese, qui s'apuie sur la bride, et la surcharge); 1342 fig. peser sur «donner une impression de pesanteur, d'oppression, de gêne physique ou morale» (Jean Bruyant, Pauvreté et Richesse ds Ménagier de Paris, éd. Sté Bibliophiles, t.2, p.5b); spéc. 1689 «exercer une certaine influence» (Sévigné, Lettres, éd. M. Monmerqué, t.9, p.263); 4. ca 1200 «avoir du poids, être lourd» (Chevalier cygne, 210 ds T.-L.); 1680 phys. adj. (Rich.: Pesant. C'est tout ce qui est porté comme de soi-même en bas, qui tend en bas); 1690 (Fur.: Peser. Avoir de la densité, de la gravité). B. Trans. 1. 1188 absol. (le plus souvent trans.) peser «mesurer le poids d'un corps en le comparant à un poids pris comme unité» (Aimon de Varennes, Florimont, 11478 ds T.-L.); d'où de nombreux comp. tels que pese-liqueur 1674 (J. B. Denis, Rec. de mém. con. s. les arts et les sc., 183 ds Fonds Barbier); 2. 1197 fig. peseir «apprécier en comparant, examiner attentivement» (Hélinant, Vers de la mort, XXXII, 3 ds T.-L.); 1538 peser ses paroles «les choisir soigneusement, en mesurer toute la portée» (Est. d'apr. FEW t.8, p.193b); 1671 (Pomey: Il lût posément la lettre, et pesant sur châque mot [et singulas expendens voces, vel, et suam cuique voci tribuens vim]); 1738 tout bien pesé «après mûre réflexion» (Rollin, Hist. anc. OEuv., t.XI, 1repart., p.288 ds Pougens d'apr. Littré, s.v. pesé). Du lat. pē(n)sāre «peser» et «apprécier», dénom. de pensum, supin de pendere de mêmes sens, v. aussi penser. Le sens «être pénible, causer de la peine» que l'on trouve dans les lang. rom. cf. l'esp. pesar (xiies. ds Al.), l'ital. pesare (1300-13 ds Batt.), non att. en lat., a dû exister dans la lang. pop.