PERVERTIR, verbe trans.
Étymol. et Hist.1. 1
remoitié
xiies.
purvertir «faire changer en mal» (
Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, XVII, 26); fin
xiies.
pervertir (
Sermons St Grégoire sur Ezechiel, 85, 9 ds T.-L.); 1846 part. passé subst. (
Balzac,
Cous. Bette, p.295);
2. ca 1170
purvertir «détourner de sa destination normale» (
Rois, éd. E. R. Curtius, III, XI, 3, p.137); spéc. fin
xiies.
pervertir «dénaturer un texte» (
Sermons St Bernard, éd. W. Foerster, XLII, 2, 15, p.62). Empr. au lat.
pervertere «mettre sens dessus dessous» et «faire mal tourner», att. en lat. chrét. au sens de «corrompre, fausser (les esprits)» (déb.
ves. ds
Blaise Lat. chrét.) et «falsifier (un texte)» (déb.
iiies.,
ibid.), dér. de
vertere «tourner».