PERTUIS, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1140 «trou, ouverture»
pertus (
Voyage de Charlemagne, éd. G. Favati, 441); 1176-81
pertuis (
Chrétien de Troyes,
Chevalier Lyon, éd. M. Roques, 1272); ne subsiste que dans des empl. spéc.; 1180-90
pertrus «passage» (
Alexandre de Paris, Alexandre, IV, 385
in Elliott Monographs, 37, p.329). Déverbal de l'a. fr.
pertuisier «faire un trou»
ca 1170 (
Rois, éd. E. R. Curtius, IV, 2 Chr. XXXIII, 12, p.219) − 1611,
Cotgr., répertorié ensuite comme vx mot par de nombreux dict., mais qui survit dans les dial. (
cf. FEW t.8, p.288b et 289a), peut-être att. dès la fin du
xies.:
pertucar ou
pertucer (
Raschi Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t.1, p.110, 799), du lat. pop.
*pertusiare, v.
percer, d'apr. les formes accentuées de l'ind. prés.;
cf. dès le
viiies. le lat. pop.
pertusium «trou» (
Gloses de Reichenau, éd. H.-W. Klein, t.1, p.87, 658).