PERSONNALISME, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1737 «vice de celui qui rapporte tout à lui seul» (
Argenson, Journal, I, p.246 ds
Brunot t.6, p.43, note 15);
2. philos. 1903 «système philosophique fondé sur le sentiment propre d'une personnalité consciente et volontaire» (Ch.
Renouvier, Le Personnalisme); 1935, 1
eroct. «doctrine morale et sociale fondée sur la valeur absolue de la personne» (
Esprit, n
o37, p.17). Dér. sav. de
personnel*; suff.
-isme*. ,,On peut signaler un emploi (sans doute oral) de ce terme antérieur à Renouvier: «Le terme de Personnalisme ... s'était offert jadis au choix de P. Janet pour définir sa propre doctrine ... Il l'avait essayé, approuvé, recommandé; mais il n'avait pas pu, quand même, lutter avec succès contre le vieil usage, et il s'était résigné à s'entendre qualifier de spiritualiste, comme son maître V. Cousin`` (
Dauriac, B. de la Sté fr. de philos., févr. 1904, p.40, v. aussi
personnaliste). Le mot aurait été créé en 1799 par Schleiermacher dans les
Reden an die Gebildeten; B. P. Bowne l'aurait employé l'un des premiers en Amérique dans un ouvrage s'intitulant
Personalism (1908); J. Grote en Angleterre dans
Exploratio philosophica (1865,
cf. NED) utilise le mot; en Allemagne on le trouve chez Teichmüller,
Neue Grundlegung der Psychologie und Logik (1889).
Cf. Lal.