PERSONNAGE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) a/
) dr. canon.
ca 1223 «situation (religieuse) importante» (
G. de Coinci, Miracles ND, éd. V. F. Koenig, I
Mir 41, 338); b/
) 1226 «étendue d'un bénéfice» (
doc. ds
Du Cange, personagium, s.v. persona); c/
) 1250 «dignitaire ecclésiastique» (
doc. ds
Gdf.); 1285 «dignité ecclésiastique» (
Mir. de St Eloi, p.66,
ibid.);
b) 1566 «personne qui occupe une certaine situation» (
H. Estienne, Apologie pour Hérodote, I, 16, p.225);
2. a) 1384 «personne fictive mise en action dans un ouvrage dramatique» (
doc. ds
Du Cange, s.v. Ludus Christi); 1461 «représentation théâtrale de sujets tirés de l'histoire ou de l'imagination» (
Chastellain, Chronique, éd. Kervyn de Lettenhove, t.4, p.73); 1754 «personnage qui figure dans un ouvrage narratif» (
Montesquieu, Quelques réflexions sur les Lettres Persanes ds
OEuvres, éd. 1769, p.5); 1878
personnage de roman (
Ac.);
b) 2
equart du
xves.
jouer/faire le personnage «se composer un rôle pour tromper quelqu'un» (
Quinze joies de mariage, éd. J. Rychner, p.15 et 21);
c) ca 1500 «rôle que l'on joue dans la vie» (
Commynes, Mémoires, éd. J. Calmette, t.2, p.51);
3. 1422 «image ou statue représentant une personne» (
doc. ds
Havard); 1719
personnage allégorique (
Du Bos, Réflexions critiques sur la poésie et la peinture ds
Encyclop.). Dér. de
personne*, suff.
-age*.