PERSILLER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1694
fromage persillé «fromage présentant des moisissures vertes» (
Ac.); 1895
le persillé «fermentation obtenue à l'intérieur des fromages» (
Pouriau, op. cit., p.598); 1938
le persillé de savoie «fromage» (
Mont.-Gottschalk);
b) p.anal. 1911
le persillé «viande parsemée d'infiltrations graisseuses» (
Macaigne, Précis hyg., p.216);
2. fig. 1694 «garnir de quelque chose» (
Gherardi, Théâtre Italien, III, 147 ds
DG: un coeur tout
persillé de poudre à canon);
3. 1830 «viande accompagnée de persil»
bouilli persillé (
Balzac, OEuvres div., t.2, p.154);
4. 1864 «tacheter de taches verdâtres» (
Goncourt, loc. cit.); d'où fig. 1886, déc. (
Id., Journal, p.626: tout cela
persillé de petites perfidies).
B. 1840 «raccrocher le passant (en parlant d'une prostituée)» (
Halbert d'Angers, Nouveau dict. complet de l'argot ds
Larch. 1872). Dér. de
persil*; dés.
-er, att. d'abord au part. passé.