PERFORER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. Perforer 1. ca 1200
parforer « percer de part en part d'un ou de plusieurs trous » (
Moralités sur Job, éd. W. Foerster, p. 357);
2. 1867 fig. (
Dierx,
Lèvres closes, p. 165 : le cœur que des yeux de femme
ont perforé);
3. 1876 text., télégr. (
La réforme du tarif télégraphique ds
R. sc., t. 18, p. 567b : une bande continue de cartes
perforées à l'avance).
B. Perforant 1. a) 1748 subst. anat. « un des muscles des doigts » (
R. James,
Dict. universel de méd., Paris, t. 5, p. 411); 1752 adj. anat. (
Trév. Suppl.);
b) 1814 anat.
artères perforantes (
Nysten);
2. 1865 méd.
mal perforant (
Littré-Robin);
3. 1869 chir. (
Littré : l'extrémité
perforante d'un trocart);
4. 1890
pouvoir perforant (d'une balle de fusil) (
Ledieu, Cadiat,
Nouv. matér. nav., t. 2, p. 212); 1892 artill.
coup perforant (d'un projectile) (
Croneau,
Constr. nav. guerre, t. 2, p. 68); 1962
balle perforante, obus perforant (
Rob.).
C. Perforé 1. 1748 subst. anat. « un muscle » (
R. James,
op. cit., p. 142); 1752 adj. anat. (
Trév. Suppl.);
2. 1878 méd.
intestin perforé (
Ac.);
3. a) 1903 impr. (
Nouv. Lar. ill., s.v. monotype : bande de papier
perforée);
b) 1905 technol. mus. (
Schmitt, Simon, Guédon,
Nouv. manuel organiste, p. 294 : ces orgues sont munis d'un système de papiers
perforés);
c) 1930 mécanographie
fiche perforée (
R. Champly,
Nouv. encyclop. pratique, t. 20, p. 146); 1949
carte perforée (
Nouv. Lar. univ., t. 2, p. 108 c,
s.v. machine : Machines à cartes
perforées); 1958
bande perforée (
Poffe,
L'Automation administrative et les bandes perforées, Bruxelles ds
Cah. Lexicol. t. 1, 1959, p. 42);
d) 1937 télégr.
bande perforée (
J. Mercier,
Radio-électr., t. 1, p. 13). Empr. au lat.
perforare « percer, trouer, perforer; fig. percer, pénétrer dans ». Aux sens B 1 a et C 1,
cf. l'angl.
perforating et
perforated (1704 ds
NED).