PERFOLIÉ, -ÉE, adj.
Étymol. et Hist. 1. 1755 bot. (
Duhamel du Monceau,
Traité des arbres et arbustes, t. 1, p. 123 : Il y a des Chevre-feuilles dont la base des feuilles embrasse les tiges; ce sont ceux-là qu'on nomme
perfoliés);
2. 1798 entomol. (
Cuvier Hist. nat., p. 547 : Les Diapères [...] à antennes
perfoliées). Empr. au lat. sc.
perfoliatus « à feuille traversée (en parlant de plantes dont les feuilles sont insérées de telle sorte qu'elles semblent traversées par la tige) », dér. parasynthétique du lat.
folium « feuille », préf.
per- « à travers » (
cf. préf.
per-), suff.
-atus (
cf. suff.
-é); d'abord att. comme fém. subst. :
perfoliata « buplèvre » (1548 ds
NED s.v. perfoliate; 1564,
Thierry,
s.v. percefueille; v. aussi
Roll. Flore t. 6, p. 189), d'où le fr.
perfoliata, même sens (1602,
Hulsius),
perfoliate (1611,
Cotgr.); puis comme adj. :
perfoliatus bot. (1623,
G. Bauhin,
Pinax Theatri botanici, p. 278 cité par
R. Arveiller ds
Actas del IXeCongreso internac. de linguist. y filol. roman. 1968, t. II, pp. 508-509), entomol. (1744,
Linné Systema naturae, p. 75 cité par
R. Arveiller,
ibid. : antennae
perfoliatae), dans ce dernier sens d'abord adapté en fr. sous la forme
perfeuillé (1754,
Aubert de La Chesnaye,
Syst. du règne animal, p. 60,
ibid. : antennes
perfeuillées).