PERFECTION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1145 « état de plénitude dans la possession de toutes qualités et l'absence de tout défaut » (
Wace,
Conception ND, 412 ds T.-L.);
2. a) 1262 « état d'achèvement parfait, de réalisation idéale » (
Jean le Marchand,
Miracles ND de Chartres, 25,
ibid.);
b) 1360 « achèvement, action de finir » (
Rançon du roi Jean, Arch. KK 10
a, f
o32 r
ods
Gdf.);
3. a) ca 1530
(une) perfection « (une) qualité » (
Songecreux,
Prénostication, éd. P. Lacroix, 49 v. et 68 v. ds
IGLF);
b) 1791 d'une pers. (
Restif de La Bretonne,
Tableaux du XVIIIes., conversion subite ds
Brunot t. 6, p. 1083);
4. a) 1636
en perfection « de manière parfaite, sans faute » (
F. M. Mersenne,
Harmonie universelle, p. 76);
b) 1694
en perfection « de manière absolue, totale » (
Dancourt,
La Parisienne, Comédies, éd. Fr. Sarcey, 263 ds
IGLF : elle hait Damis
en perfection). Empr. au lat.
perfectio « achèvement complet, état de ce qui est idéal en qualités et sans défauts ».