PERCEVOIR, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) Mil.
xiies. « remarquer » (
Psautier de Cambridge, éd. Fr. Michel, 140, 1 : Sire je reclamai a tei : haste tei a mei, od oreilles
parceif ma voiz del reclamant a tei), sens qui subsiste dans le dér.
apercevoir*;
b) ca 1170 « comprendre quelque chose, se rendre compte de quelque chose » (
Marie de France,
Lais, Yonec, éd. J. Rychner, 205 : elle
parcevra nostre amur); 1188
persevoir (
Aimon de Varennes,
Florimont, 7192 ds T.-L.);
2. 1282 « procéder au recouvrement d'une somme d'argent, de taxes... » (Texte poitevin cité par
C. Diekamp ds
Z. fr. Spr. Lit. t. 84, p. 342). Du lat.
percipere (de
per « à travers » et
capere « prendre, saisir, concevoir ») « saisir par les sens, recueillir, comprendre » et à l'époque impériale « recueillir (les fruits de quelque chose, les impôts...) »;
percevoir par réfection, par changement de conjug. de l'a. fr.
perçoivre, parçeivre (v. T.-L.).