PERCEPTION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1370 « recouvrement des revenus d'une terre... » (
Oresme cité ds
Meunier,
Oresme, p. 191 : la
perception des fruiz et le labeur ne sont pas equalz); 1372 (
Ratif. de test. par le roi Ch. V, A.N.P., pièce 454
4ds
Gdf. Compl.);
b) 1829 « office du percepteur » (
Boiste);
c) 1903 « bureau du percepteur » (
Nouv. Lar. ill.);
2. 1611 « acte par lequel le sujet prend connaissance des objets qui ont fait impression sur ses sens » (
Cotgr.); 1746 p. ext. « ce que l'esprit perçoit » (
Condillac,
Essai, part. 1, section 2, chap. 4, p. 76). Empr. au lat.
perceptio « action de saisir par l'esprit, connaissance » (de
percipere « percevoir »); perception a vécu en a. fr. au sens partic. de « fait de recevoir l'Esprit Saint » et « fait de recevoir le corps du Christ » (fin
xiies.
-ca 1350, v. T.-L.), sens empr. au lat. chrét. (v.
Blaise Lat. chrét.).