PENSION, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. a) 1216 «paiement» (
Anger, Trad. Vie St Grégoire, 1533 ds T.-L.);
b) α) 1790 «allocation versée régulièrement à une personne» (
Décret du 3-22 août, art. 17 ds
Lois annotées ou lois, décrets, ordonnances, avis du Conseil d'État, 1
resérie, p.46: Aucun citoyen [...] ne pourra obtenir de
pension qu'il n'ait trente ans de service effectif, et ne soit âgé de cinquante ans);
β) 1808
pension de retraite (
Décret du 17 mars, art. 123,
ibid., p.777);
2. a) 1535 «nourriture (d'une personne)» (
Olivetan, Bible, Exode, 21, 10 d'apr.
FEW t.8, p.203a);
b) 1602 «somme d'argent qu'on donne pour être nourri et logé» (
Peiresc, Lettres, 12 juill., éd. Ph. Tamizey de Larroque, t.6, p.3);
c) α) 1609 «maison où l'on est nourri et logé pour un certain prix» (
Vittori, Tesoro de las tres lenguas francesa, italiana y espanola, s.v. pupilaje);
β) av. 1615 «établissement d'enseignement qui assure, en même temps que l'instruction, le logement et la nourriture des élèves» (
Pasquier, Recherches de la France, p.792 ds
IGLF: De ces Escoliers nous les appellons pensionnaires ceux qui sont à la
pension du Principal, et Cameristes les autres qui sont nourris par leurs Pedagogues);
γ) 1904
pension de famille (H.
Bataille, Maman Colibri, IV, 6, p.7). Empr. au lat.
pensio «paiement, indemnité», propr. «pesée», part. passé de
pendere «peser (en général), peser le métal pour payer» et p.ext. «payer».