PENDULE1, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. 1646, 8 déc.
funependule «corps mobile autour d'un point fixe, et oscillant sous l'action de son poids» (
Mersenne ds
Chr. Huygens,
OEuvres compl., La Haye, 1929, t.16, p.350: le plomb pendu à un filet suspendu lequel i'appelle
funependule); 1658
pendule (J.
Chapelain,
ibid., t.2, p.176); 1858
pendule simple (
Chesn.); 1861
pendule conique (
Armengaud,
Moteurs à vapeur, t.2, p.571);
2. 1838 «tout solide animé d'un mouvement comparable à celui du pendule (ici un câble)» (
Lamart.,
Chute, p.1003: le câble lentement a repris son aplomb, Et le groupe, affermi sur le frêle
pendule, Entre la double mort le long des murs ondule);
3. 1869 fig. «événement ou phénomène caractérisé par une certaine alternance» (
Hugo,
Homme qui rit, t.2, p.27: En ce monde tout est
pendule. Graviter c'est osciller. Un pôle veut l'autre);
4. 1910 alpin. «mouvement pendulaire qu'effectue un alpiniste suspendu à une corde» (
Écho des Alpes, n
o5, p.169 ds
Quem. DDL t.27,
s.v. balancée). Empr. au lat. des savants
funependulus (Mersenne écrit
funependulum, forme neutre dans des écrits rédigés en lat.), proprement «suspendu à un fil», comp. de
fune, ablatif du lat. class.
funis «corde, câble» (v.
funambule) et de l'adj. lat.
pendulus «qui pend», dér. de
pendere, v.
pendre, utilisé comme subst. par Galilée pour désigner le pendule qu'il inventa en 1629.