PENDRE, verbe
Étymol. et Hist.A. 1. Fin
xes. intrans. «être fixé par le haut» (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 327: cortine
pend);
2. 1121-34 expr.
pendre devant le nez «pendre au nez» (
cf. nez);
3. 1172-90 «retomber; descendre trop bas» (
Chr. de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 6917: larges oroilles et
pandanz);
4. ca 1265 «être en instance» (
Brunet Latin, Trésor, éd. F. J. Carmody, II, 58, 3: tien ta sentence
pendant).
B. 1. a) fin
xes. trans. «crucifier» (
Passion, éd. citée, 283);
b) ca 1050 «fixer par le haut» (
Alexis, éd. Chr. Storey, 144);
2. ca 1100 «mettre à mort en suspendant par le cou» (
Roland, éd. J. Bédier, 3953);
3. 1565 fig.
(être) pendu aux oreilles de qqn «lui parler sans cesse, avec insistance» (
Ronsard, Les nues, 233 ds
OEuvres complètes, éd. P. Laumonier, t.13, p.277); 1686
être pendu à «être très attentif à» (M
mede Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t.3, p.247: on est
pendu à la force et à la justesse de ses discours); 1690
être pendu au cou de qqn (
Fur.).
C. 1. Début
xiies. pronom. «se suicider par pendaison» (
St Brandan, éd. E. G. R. Waters, 1274);
2. ca 1210 «se suspendre, s'accrocher» (
Dolopathos, éd. Ch. Brunet et A. de Montaiglon, 290 ds T.-L., 627, 29);
3. 1553 fig.
se pendre au cou de qqn (
O. de Magny, Amours, 151: A ton coul [...] Je me
pandray); 1800 fig.
se pendre à la sonnette de qqn (M
mede Genlis, Les mères rivales, t.1, p.50 ds
Pougens cité par
Littré: la maréchale
se pendit aux sonnettes). Du lat. pop. *
pendĕre, lat. class.
pendēre «être suspendu, être pendant, flasque; être suspendu (au fig.), attentif; dépendre de; être en suspens, indécis, incertain».