PELURE, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. Ca 1150 fig. «lambeau, part d'un butin; dépouille» (
Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 7565);
2. début
xiiies. «toison»
brebis sans peleüre (
Sept sages de Rome, éd. J. Misrahi, 2033);
3. «peau, enveloppe extérieure enlevée de quelque chose»
a) 1
ertiers
xiiies. désigne la peau d'une volaille rôtie (
Les Perdriz ds A.
de Montaiglon et
G. Raynaud,
Rec. gén. des fabliaux, t.1, p.188, 15);
b) 1253-54
la pelëure d'une pomme indiquant une quantité minime (
Rutebeuf,
Discorde de l'Université et des Jacobins, 63 ds
OEuvres, éd. E. Faral et J. Bastin, t.1, p.241;
cf. Fr.
Möhren,
Le Renforcement affectif de la négation par l'expr. d'une valeur minimale en a. fr., Tübingen, 1980, p.204);
c) 1559 «écorce»
pellures de jonc (
Ronsard,
Chant pastoral, 193 ds
OEuvres, éd. P. Laumonier, t.9, p.85);
d) 1680
pelure de fromage (
Rich.);
4. p.anal.
a) 1827 arg.
plure «redingote» (
N. Ragot,
Le Vice puni ou Cartouche, 2
eéd., d'apr.
Sain. Sources Arg. t.1, p.335b);
b) 1868
papier pelure (
Littré); v. aussi
oignon. Dér. de
peler*; suff.
-ure1*.