PELAUDER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1532 réfl.
se pelauder l'ung l'aultre «se battre» (
Rabelais,
Pantagruel, X, éd. V. L. Saulnier, p.81, 182); 1536 trans. «battre, rosser; maltraiter» (Cl.
Marot,
Epître de Frippelippes, 244 ds
OEuvres, éd. C. A. Mayer, t.2, p.109); 1537 (
Id.,
Epîtres, XXXIX, 67
ibid., t.1, p.216).
B. 1928 «ôter la peau, éplucher»
pelauder des carottes (
Martin du G.,
loc. cit.). Dér., à l'aide de la dés.
-er, de l'adj.
pelaut «poilu, velu» (att. au
xvies., v.
Hug.; dér. de
poil*; suff.
-aud*; v.
FEW t.8, p.487 a et 489 a, note 21); il signifie proprement «tirer par les cheveux, prendre aux cheveux»,
cf. le terme dial.
pelée «volée de coups»,
FEW t.8, p.484a; mais
pelauder est en même temps, par étymol. seconde, dér. de
pel, peau* (
cf. peler*), d'où, plus spéc. B, terme dial. du Nord-Ouest, relevé par
FEW, p.487a: Le Havre
plauder (
un lapin) «dépouiller», haut-manceau
plauder «peler» et employé par Martin du Gard.