PEDIGREE, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. a) 1828 «généalogie d'un chien de race, d'un cheval de course» (
Journal des Haras, II, 116 ds
Bonn., p.104);
b) 1919 «généalogie, ascendance (d'une personne)» (
L. Daudet,
Mondes images, p.106);
2. a) 1910 (d'une personne) (Fr.
Masson,
Gaulois, p.1, col. 3, 29 nov. ds
Bonn.);
b) [1952 d'apr.
Esn.] 1953 spéc. «casier judiciaire» (
Le Breton,
loc. cit.). Empr. à l'angl.
pedigree «relevé généalogique, généalogie» att. dep. le
xves., notamment sous les formes
pee de Grewe, pedegrewe, pedigrew, pedegru, et dep.1608 pour désigner plus spéc. la généalogie d'un animal; désignant, p.transpos., dès le
xvies. l'origine, la lignée de toute chose (p.ex. l'origine d'un mot), le terme est att., au
xxes. dep. 1903, au sens de «récit de l'existence (d'une personne ou d'une chose), curriculum vitae» d'où en partic. «relevé des délits» (1923
Pedigree-man «récidiviste»), v.
NED et
NED Suppl.2Les formes du
xves. représentent prob. le m. fr.
pié de grue qui aurait désigné la marque faite de trois traits (semblable à l'empreinte de cet oiseau) usitée dans les registres et relevés généalogiques pour indiquer la succession, le terme ayant ensuite été rapproché de l'angl.
degree «degrés» pour prendre sa forme actuelle (
NED et
Klein Etymol.). Une expr. fr.
pied de gré qui serait comp. de
pied* et
gré «marche d'escalier, degrés» (
Guir. Lex. fr. Étymol. obsc. 1982) rendrait moins bien compte des premières formes en angl.