PAVOISER, verbe
Étymol. et Hist.1. 1369-73
estre paveschiet «être muni d'un pavois, ou bouclier» (
J. Froissart,
Chron., éd. S. Luce, L. I [1
reréd.], § 95, t.1, p.201); 1392-93
paviser (une nef) «(la) protéger avec des boucliers» (
Jean d'Arras,
Mélusine, éd. L. Stouff, p.89);
2. 1773
pavoiser «parer les vaisseaux de leurs pavois» (
J. de Bourdé de Villehuet,
Manuel des marins, t.2, p.143);
3. 1824 trans.
pavoiser (une fenêtre, une rue, une ville, etc.) «(y) mettre des drapeaux en signe de réjouissance» (
Balzac,
Annette, t.4, p.185); 1866 intrans. (
Hugo,
Corresp., p.560);
4. 1837 «orner de couleurs vives» (
Balzac,
C. Birotteau, p.46);
5. 1909 arg. «(d'un boxeur) commencer à saigner» (
L'Auto, 5 janv. ds
Petiot); 1911 «(du corps d'un boxeur) prendre diverses couleurs dues aux coups reçus» (G.
Rozet,
Défense et illustration de la race française, p.200);
6. 1928 au fig. «manifester une joie triomphante» (
Genevoix,
Mains vides, p.97). Dér. de
pavois*; dés.
-er.