PATRICE, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. Ca 1200 «patricien romain» (
Li Dialogue Gregoire, 8, 10 ds T.-L.);
ca 1265 (
Brunet Latin,
Trésor, éd. Fr. J. Carmody, I, XXXVI, 24);
2. nom d'une dignité honorifique de l'Empire romain créée par Constantin; dignité dont se parèrent certains chefs barbares, puis que les papes attribuèrent aux rois francs;
a) 1579 (
Claude Fauchet,
Antiquitez fr. ds
OEuvres, éd. 1610, p.91r
o: Constantin... inventa encores cette dignité pour être par dessus les Ducs et comtes);
b) 1600 (
Id.,
Origine des dignitez...,
ibid., p.492v
o: ...l'Empereur Anastaze en honora Clovis... Nos François n'en userent qu'en Bourgongne et Gothie). Empr. au lat.
patricius, gr. π
α
τ
ρ
ι
́
κ
ι
ο
ς qui offrent le sens 1 et, à basse époque, le sens 2; spéc. au haut Moy. Âge lat.
patricius «dignité conférée à certains gouverneurs de province» dans le royaume burgonde (544), dans le royaume franc (629-34,
Lex ribuaria), «titre d'honneur pour l'exarque de Ravenne» (av. 636); «dignité conférée par les papes aux rois Pépin le Bref et Charlemagne» (
patricius Romanorum, 767,
Unctio Pippini); v.
Nierm.