PATARD, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. [1330 d'apr.
Bl.-
W.5]. 1429 «petite monnaie de peu de valeur» (
Lettre du roi aux gouverneurs, 20 mars ds
H. Morin-
Pons,
Numismatique féodale du Dauphiné, Paris, Rollin, 1854, p.316);
2. a) 1547-57
ne point priser deux patardz (
Moralité ds
Ancien Théâtre français, éd. Viollet-le-Duc, t.3, p.99);
b) 1762
cela ne vaut pas un patard (
Ac.). Altér., par substitution du suff.
-ard* à la finale
-ac, de l'a. subst.
patac «
id.» (1374:
patas, plur.,
G. Espinas,
Draperie dans la Flandre fr. au Moy.-Âge, t.2, p.937; 1448:
patac, Comptes du roi René, éd. A. Lecoy de la Marche, § 669), lui-même soit empr. à l'a. prov.
patac «
id.» (1404,
Chronique Boysset ds
Archiv. für Literatur-und Kirchengeschichte des Mittelalters, t.7, 1900, p.371; déjà
pataquus en 1362 dans un doc. lat. concernant Nîmes, v.
Du Cange), att.à côté de
patar (1348,
Comptes des Frères Bonis, éd. E. Forestié, t.2, p.269) et
patat (1361 ds
Pansier t.3; déjà
patatius en 1343 dans un doc. lat. concernant le Dauphiné, v.
Du Cange); soit empr. à l'ital.
patacca «
id.» (fém. de
patacco «
id.», mil. du
xives.) att. indirectement par le dér.
patachina (1327 ds
Arch. St. n. fr. t.149, 1926, p.277; peut-être déjà en 1254,
ibid.; v. aussi
R. numism., t.37, 1934, p.XXVI), tous deux d'orig. inc. (v.
Cor.-
Pasc.,
s.v. pataca et
Rom. Jahrb. t.8, 1957, p.43). Le mot
patard et ses var. a désigné des pièces de monnaie en usage dans différents pays (v.
R. numism., t.37, pp.XXV-XXVIII, XXIX-XXXII et XXXVII-XXXVIII).