PATACHE, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. Mar.
a) [1566 «petit navire employé au service des grands navires pour aller à la découverte ou pour arraisonner les navires qui entrent dans le port`` (
Le Challeux,
Discours et hist. de ce qui est advenu en la Floride, 20 ds
Fr. mod. t.26, 1958, p.55: trois
Patences qui vindrent mouiller l'ancre)]; 1573 «
id.» (
Arch. hist. de la Gironde, 10, 248 ds
R. Ling. rom. t.20, 1956, p.83: deulx
pataches toutes prestes à faire voille);
b) 1774 «barque au service des douanes» (
Doc. ds
Isambert,
Rec. gén. des anc. lois fr., t.23, p.117);
2. a) 1793 «diligence peu confortable où l'on voyage pour un prix très modique» (
Actes du Comité du Salut public, 5 avr., t.III, p.11 ds
Brunot t.10, p.900);
b) 1862 «mauvaise voiture» (
Hugo,
Misér., t.1, p.301). Empr. à l'esp.
pataje «navire, bateau de guerre léger» (1526 ds
Cor.-Pasc., puis, sous l'infl. du fr.:
patache en 1591,
ibid.), prob. empr. à l'ar.
baṭăs «bateau à deux mâts» qui est lui-même sans doute un empl. subst. de l'adj.
baṭās̆
«rapide». V.
FEW t.19, pp.30b-31a.