PASTORAL, -ALE, -AUX, adj. et subst. fém.
Étymol. et Hist. A. Adj.
1. a) ca 1200 «qui appartient, qui est propre aux pasteurs spirituels», en partic. catholiques
cure pastorale (curae pastoralis) (
Dialogue Grégoire, 6, 1 ds T.-L.); 1825
ministere pastoral (
Lamennais, Religion, p.97);
b) 1912 «
id. en parlant des protestants» [
un]
devoir pastoral (
Gide, Symph. pastor., p.877);
2. a) 1247 «qui appartient aux pasteurs, aux bergers» (
Trésor des Chartes du Comté de Rethel, IV, 322, 19 ds
Ruk., p.137);
b) 1539 «qui décrit la vie et les moeurs champêtres, les amours des bergers et des bergères»
chanter en mode pastoralle (Cl.
Marot, Eglogue, III, 60 ds
OEuvres lyriques, éd. C. A. Mayer, p.346);
c) 1795 «qui évoque les moeurs champêtres, qui a un caractère de simplicité, d'harmonie rustique» (
Genlis, op. cit., t.1, p.325: voilà un nom aussi
pastoral que cette maison);
cf. 1799
un charme pastoral (
Senancour, Rêveries, p.101).
B. Subst. fém.
1. ca 1584 «oeuvre littéraire mettant en scène des bergers et des bergères, ou s'inspirant de la vie champêtre» (
Brantôme, Des Dames, Marguerite, Reyne de Navarre ds
OEuvres compl., éd. L. Lalanne, t.8, p.115: Elle composoit [...] des
pastoralles, qu'elle faisoit jouer et représenter par les filles de sa court);
2. 1703 mus. «pièce de musique ayant pour thème la vie pastorale» (
Brossard, Dict. de mus., f
oU 2 v
o);
3. 1757 peint. (
Watelet ds
Encyclop. [méthod. des Beaux-Arts] ds
Brunot t.6, p.755);
cf. 1912
une pastorale de Boucher (
A. France, Dieux ont soif, p.250). A empr. au lat. class.
pastorālis «de berger, champêtre», lui-même dér. de
pastor, v.
pasteur. B fém. subst. de
pastoral.