PASSADE, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. 1454 «partie (au jeu)» (Arch. JJ 191, pièce 49 ds
Gdf.); 1590 au fig. (A.
Paré, OEuvres, éd. J. F. Malgaigne, t.3, p.68);
2. 1458 «court voyage» (
Arnoul Greban, Myst. de la Passion, éd. O. Jodogne, 26273); 1470
droit de passade «droit de passage» (doc. ds
Bartzsch, p.95); 1508
passade «bref passage» (
Débat des Dames de Paris et de Rouen ds
Rec. de Poés. fr. t.12, p.43);
3. 1480 équit. ici, au fig. (G.
Coquillart, Droitz nouveaulx, 809 ds
OEuvres, éd. M. J. Freeman, p.169); 1573 au propre (
Baif, Passe-tems, l. II ds
Hug.);
4. ca 1530 «charité faite aux passants, aux pèlerins» (
La Complainte des quatre Élémens ds
Rec. de Poés. fr. t.11, p.224);
5. 1654-55 escr. (
Brébeuf, La Pharsale, III ds
Littré);
6. 1735 «goût passager pour quelque chose» (
Voltaire, lettre 26 juin ds Littré); 1740-55 «caprice amoureux, liaison passagère (
Saint-
Simon, Mém., éd. A. de Boilisle, t.5, p.255). Dér. de
passer1*, suff.
-ade*, peut-être avec infl. de l'ital.
passata, att. au sens de «passage» dep. le
xives.
(
Boccace ds
Tomm.-
Bell.) et dont les autres sens anc. (le sens 6 est empr. au fr. d'apr.
DEI), bien qu'att. un peu plus tardivement, correspondent à ceux du fr. (v.
Hope, pp.46-47).