PASQUIN, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. 1558 «écrit satirique» (B.
Des Périers,
Nouv. récréations et joyeux devis, 66, éd. Kr. Kasprzyk, p.247: un
Pasquin qui avoit esté nouvellement faict à Romme); vx dep. 1788,
Fér.;
2. 1571 nom d'une statue de Rome sur laquelle on placardait des écrits satiriques (
M. de La Porte,
Les Epithètes, 307 r
ods
Hug.:
Pasquil, Pasquille ou
Pasquin. Ainsi est nommee une vieille statue de marbre à Romme, sur laquelle on a accoustumé d'attacher ou plaquer les dictons, sornettes, rimes et autres inventions de mesdisance, contre les plus apparens de la ville: lesquels dictons pour cela sont appellez
pasquins);
3. 1798 «méchant diseur de bons mots, bouffon» et p.ext. «homme qui affecte ce caractère» (
Ac.). Empr. à l'ital.
Pasquino, nom d'une statue antique découverte en 1501 à Rome, et à laquelle les étudiants adressaient des écrits satiriques le jour de la Saint-Marc; on y afficha par la suite des pamphlets.
Pasquil(le) «écrit satirique», att. au
xvies. dep. 1536 (
Rabelais, Lettre à Mgr. de Maillezais ds
OEuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t.3, p.363;
cf. Gdf. et
Hug.) est empr. à l'ital.
pasquillo «
id.» (dep. 1
remoitié du
xvies., B.
Segni ds
Tomm.-
Bell.), altér. de
Pasquino par substitution de suff. Voir
Migl. Nome propr., p.174,
FEW t.7, p.707b-708a, et
Hope, p.214.