PARER1, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. Fin
xes. «orner» (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 22: Cum cel asnez fu amenaz, De lor mantelz ben l'anb
parad);
ca 1050 (
Alexis, éd. Chr. Storey, 586: D'or et de gemmes
fu li sarqueus
parez);
2. ca 1225 «vêtir avec soin, élégance» (
Gautier de Coinci, Mir. Vierge, éd. V. F. Koenig, II Mir 13, 679);
3. mil.
xives. au fig.
se parer de (qqc.) «tirer vanité de (quelque chose)» (
Bâtard de Bouillon, éd. R. Fr. Cook, 3781); 1582
id. «s'adjuger (quelque chose) de plus ou moins mérité» (
R. Garnier, Bradamante, III, 1, 743 ds
Tragédies, éd. W. Foerster, IV, p.33: or' qu'il soit deshonneste De
se vouloir
parer d'une faulse conqueste).
B. Ca 1170 «préparer, apprêter» (
Rois, éd. E. R. Curtius, p.122, 19); spéc.
1. ca 1170 «ôter l'écorce (d'une branche, d'un arbre)» (
Marie de France, Lais, éd. J. Rychner, Chèvrefeuille, p.152, 53);
ca 1215 «peler (un fruit, etc.)» (
Aymeri de Narbonne, 4419 ds T.-L.); 1701 bouch. (
Fur.);
2. 1250 «apprêter (une étoffe)» (doc. ds
de Poerck t.2, 645);
3. 3
etiers
xiiies. «râcler (du cuir) pour l'amincir» (
Merveilles Rigomer, éd. W. Foerster, 15663); 1636 peauss. (
Monet);
4. 1552 mar. (
Rabelais, Quart Livre, éd. R. Marichal, chap.22, p.117:
Pare les couetz.
Pare les escoutes.
Pare les bolines);
5. 1559
parer les piedz à un cheval (Journal du sire de Gouberville, 8 déc. ds
Poppe, p.140).
C. 1432-33
être paré de «être muni de» (
Jean Régnier, Les Fortunes et adversitez, éd. E. Droz, p.62, 1668). Du lat.
parare «préparer, apprêter, arranger» d'où également en roman «orner», etc.
Cf. parer2et
parer3.