PARTIR1, verbe trans.
Étymol. et Hist. Fin
xes. «diviser, partager en plusieurs parties» (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 271: Non fut
partiz sos vestimenz [de Jesus]);
Trév. 1771 relève encore ,,
partir un nombre en quatre, en cent;
partir le differend par moitié``. N'est plus utilisé que dans qq. empl., spéc.
1. ca 1170 «partager (deux couleurs réparties sur un objet)» (
Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 5276:
partie estoit [la tête du cheval] par tel devise Que tote ot blanche l'une joe, Et l'autre noire come choe); 1220 [filles]
vestües de cendaus partis (
Comte de Poitiers, 1303 ds T.-L.);
2. ca 1210 hérald.
armes mi parties, armes parties (
Dolopathos, éd. Ch. Brunet et A. de Montaiglon, 6091, 6133);
ca 1229
escu parti d'or et d'asur (
Gerbert de Montreuil, Violette, 2874 ds T.-L.);
3. 1311
chautres parties «chirographes» (doc. Arch. mun. Bouvignes ds
Gdf.). V. aussi
parti I,
jeu [
-parti] et
maille [
à partir]. Du lat.
partire «diviser en parties; partager, répartir, distribuer».
Partir a été au sens de «diviser, distribuer», évincé par
partager*, ainsi que par les dér.
départir*,
répartir*; il ne s'est maintenu que dans qq. dial. du domaine fr. (notamment du Nord et du Nord-Ouest) et dans le domaine occit.,
FEW t.7, p.678b.
Cf. lat. médiév.
partire cartamper alphabetum xiies. ds
Nierm.