PARTICULARISME, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. 1689 théol. (
Bossuet,
1eravert., 3 ds
Littré);
2. av. 1772 «intérêt personnel, égoïsme» (Ch.
Duclos d'apr.
Boiste 1823: En France surtout, le
particularisme l'emporte toujours sur l'intérêt général); 1796 (
in Le Néologiste fr. d'apr. Th.
Ranft ds
Z. fr. Spr. Lit. t.35, p.141);
3. 1796 «originalité» (
id.,
ibid.);
4. a) 1850 pol. «système préconisé par les Allemands qui souhaitaient que les états annexés à la Prusse restent soumis à leurs lois particulières» (
in Revue des Deux Mondes, 1
eravr., 181 d'apr.
Quem. DDL t.13);
b) 1871 en gén. (
ibid., 15 nov., p.436 d'apr.
Dub. Pol., p.367: Qui dit patrie dit... droit à l'indépendance, à l'autonomie, triomphe du ,,
particularisme`` pour employer une expression de nos vainqueurs teutoniques); 1908 (
Barrès,
Cahiers, t.6, p.41: Le
particularisme ne peut pas suffire. Il mène au dialecte. Où nous voulons aller, c'est à la France). Dér. de
particulier* d'apr. l'étymon lat.; 4 est l'adaptation de l'all.
partikularismus (
Duden. Das Grosse Wörterbuch der deutschen Sprache, Mannheim 1980, t.5, p.1953 b,
s.v. Partikel).