PARQUET, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1. a) 1366 «partie d'une salle de justice où se tiennent les juges»
parquet de l'Eschiquier (cité ds
Soudet, Ordonnances de l'Echiquier de Normandie, 1929, p.20, Ordonn. de Pâques 1366, renouv. et augm. en 1390); 1549 «lieu où se tiennent les magistrats du ministère public en dehors de l'audience» (
Est.); 1649
parquet des huissiers (
Retz, Mémoires ds
OEuvres, éd. A. Feuillet, II, 229);
b) 1694 «les magistrats du ministère public»
(Ac.); d'où 1836 «le ministère public en tant qu'organe judiciaire» (
Balzac, Corresp., p.11: je dois déposer ... une plainte au
parquet du procureur du Roi);
2. a) 1376 «lieu clos de branches où on attire les perdrix pour les prendre» (
Modus et Ratio, éd. G. Tilander, 127, ligne 13, t. I, p.289);
b) 1525 «petit parc pour le bétail» (
R. Gobin, Livre des loups ravissans, ch. I ds
Gdf.);
c) 1756 «volière où l'on élève les faisans destinés au peuplement» (
Encyclop. t. 6,
s.v. faisanderie); 1963
parquet de sélection (Lar. encyclop.); 3. a) 1701 «banc où se placent, dans le temple protestant, les ministres et les personnes importantes» (
Fur.);
b) av. 1772 «public, qui au théâtre, est assis dans la partie comprise entre l'orchestre des musiciens et le parterre» (
Piron ds
Lar. 19e); 1796 «cette partie du théâtre» (
Restif de La Bret., M. Nicolas, p.70: nous nous plaçames au
parquet);
c) 1802 «enceinte d'une Bourse des valeurs où les agents de change se réunissent pour la négociation des effets publics et particuliers» (
Arr. consul. 27 prair. an X, Bull. Hist. Econ. Révol., 1912, t. I, p.329 ds
Brunot t. 9, p.1098, note 2).
II 1. 1398 «panneau, ici d'un retable» (
Arch. nat. KK 41, fol. 171 v
ods
Gay), en m. fr. seulement;
2. 1664 «assemblage à compartiments qu'on pose sur des lambourdes pour servir de plancher dans un appartement»
le posage de parquet (
Comptes des bâtiments du Roi sous le règne de Louis XIV, publ. par J. Guiffrey, t. I, p.15);
3. 1906 mar.
parquet de chauffe (
Soé-
Dup., s.v. parquet de machine). Dimin. de
parc*.