PARIER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1313
pariier «comparer, mettre de pair avec» (
Le Martyre de St Baccus ds A.
Jubinal,
Nouv. rec. de contes, dits, fabliaux, I, 259);
b) 1559
se parier à «se comparer ou s'égaler à» (
Amyot,
Thésée, 1 ds
Hug.);
2. 1547 «affirmer, s'engager sur une opinion» (
Melin de St Gelais,
OEuvres, éd. P. Blanchemain, t.1, p.65);
3. a) 1549 «mettre une somme dans un pari» (
Est.);
b) 1636 «gager que celui des joueurs qu'on désigne gagnera la partie» (
Monet);
c) 1662 empl. abs. «faire un pari, prendre le risque de choisir» (
Pascal,
Pensées, éd. L. Lafuma, Seuil, fragment 418, p.550).
B. 1464 «s'apparier, s'accoupler» (
Pierre Michault,
La Danse aux Aveugles, X ds
OEuvres poétiques, éd. B. Folkart, p.107). Réfection, d'apr. le lat.
pariare «rendre égal» et «être égal, aller de pair», pour A de l'a. fr.
perier (
se perier (a) «se comparer (à)» (
Isopet Avionnet, éd. J. Bastin, II, 378, 10 var. Mss BPL
xives.;
se perier «aller de pair avec, s'associer»
E. Deschamps,
OEuvres, éd. De Queux de Saint-Hilaire, III, 234, 14) dér. de l'adj. a. fr.
per,
pair (v.
pair), et pour B de l'a. fr.
pairier «accoupler» (
soi pairier «s'accoupler»,
Perrin D'Angecourt,
Chansons, ms. Bibl. nat. fr. 846, f
o119c,
xiiies.,
cf. éd. G. Steffens 13, 3 var.), dér. de
paire*.