PARIA, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1575
Pareaz «homme hors caste aux Indes» (
Belleforest,
La Cosmographie universelle [trad. de la version ital. d'un ouvrage port.], II, col. 1657 ds
Arv., p.396); 1655 [éd.]
Paria (
Pelleprat,
Relation des missions, 2
epart., p.108);
2. 1824 fig. «personne méprisée, écartée d'un groupe ou exclue de la société» (
Scribe,
Le Coiffeur et le Perruquier, p.29 ds
Fr. mod. t.17, 1949, p.298). Empr., par l'intermédiaire du port.
paria (1607 ds
Dalg.), au tamoul
parayan (plur.
paraiyar), proprement «joueur de tambour» puis «homme de la dernière caste», prob. en raison d'une confusion (due aux Européens) avec le tamoul
pulliyar «homme de la dernière caste», v.
Arv., pp.395-396,
Dalg. et
König. Le sens 2 peut s'expliquer par le fait que
paria s'est répandu, dans les milieux bourgeois, grâce au succès de la tragédie de C. Delavigne (1821,
Le Paria), où le mot n'apparaît qu'avec le sens de «individu hors caste» (acte I, scène 1, p.4, p.5 et 9; acte IV, scène 4, p.84 et scène 5, p.89).