PARFUMER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. xives. trans. «fumiger» (
Moamin,
Traité de fauconn. [texte écrit par un aut. ital.], éd. H. Tjerneld, IV, 13, p.242);
2. 1528 «imprégner d'un parfum» (
Comptes royaux ds
Gay: gands
perfumez); 1532 (
Rabelais,
Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, chap. 9 bis, p.73: une paire de gants,
parfumez à la chandelle de noix); 1567 réfl. (
Amyot,
Pericles, éd. L. Clément, p.46). Mot formé à partir du lat.
fumare (
fumer1*) et
per «à travers» et prob. empr. à une lang. du Bassin méditerranéen que l'on ne peut préciser: l'ital.
perfumare, bien que n'étant att. que dep. 1640 (
Oudin Ital.-Fr.) à côté de
profumare (dep. 1508 d'apr.
DEI), est vivant dans les dial. (v.
FEW t.3, p.859b, note 10); l'a. prov.
perfumar est att. dep.
ca 1500 dans un texte contenant de nombreux gallicismes (
Myst. de St Pons ds
R. Lang. rom. t.31, p.321) mais son déverbal
perfum est att. en 1397 (
Pansier); le cat.
perfumar est att. dep. le
xives. (ds
Alc.-
Moll), l'esp. dep. 1490 (d'apr.
Cor.-
Pasc.), le port. dep. le
xvies. (d'apr.
Mach.).