Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

notices corrigéescatégorie :
PARFAIT1, -AITE, adj.
Étymol. et Hist. A. Adj. 1. a) 2emoitié xes. «qui est accompli, excellent, idéal dans un domaine ou dans sa condition» perfectus fud en carité (St Léger, éd. J. Linskill, 33); 1erquart xiiies. parfais en carité (Renclus de Molliens, Charité, 57, 12 ds T.-L.); b) ca 1480 «accompli, qui représente totalement sans restriction un type, qu'il soit bon ou mauvais» traistre parfait (Mistère Vieil Testament, XXXVI, 33945, éd. J. de Rothschild, IV, 300); c) 1563 métal parfait (Bernard Palissy, Recepte véritable, p.281 ds IGLF); d) 1636 vers parfaits (Mersenne, Harmonie universelle, Traité des consonances, 376, ibid.); e) 1636 mus. trios parfaits (Id., ibid., 272, ibid.); 1690 accord parfait (Fur.); f) 1690 animal parfait «un animal entier qui est propre pour la génération» (ibid.); 1755 «dont tous les membres et tous les organes sont entièrement formés, conformément à son espèce type» (Montesquieu, Esprit des lois, t.4, p.141: Paul dit que l'enfant naît parfait au septième mois); g) 1737 bois parfait (Hist. et mém. de l'Ac. royale des Sc., Année 1737, Paris, impr. royale, 1740, p.130); 2. a) ca 1050 «qui est absolument accompli et sans défaut, au plus haut degré de l'excellence, idéal» parfit' amor (Alexis, éd. Chr. Storey, 68); b) ca 1170 par affaiblissement parfite amur «grand amour» (Marie de France, Lais, éd. J. Rychner, Eliduc, 1150, p.190); 1690 (Fur., s.v. filer: On dit aussi, qu'un homme file le parfait amour, pour dire qu'il cageolle une femme dans les formes); c) 1erquart xiiies. «total, complet» joie parfite (Renclus de Molliens, op. cit., 204 ds T.-L.); d) xves. «qui présente des qualités, des caractéristiques exceptionnelles» nombre parfait «nombre qui est égal à la somme de ses parties aliquotes» (Algorisme de Liège, éd. E. G. R. Waters, 161, Isis, t.12, 1929, p.216); 3. ca 1145 parfait «(d'une personne) qui n'a commis aucune faute et a atteint la plénitude, saint» (Wace, Conception ND, 414 ds T.-L.); 4. a) ca 1350 «qui a atteint son plein développement, d'âge adulte» (Gilles Li Muisis, Poésies, I, 24, ibid.); b) 1749 «qui se manifeste par un stade de développement complexe et avancé, très perfectionné» (Buffon, Hist. nat., t.1, p.12: de la créature la plus parfaite jusqu'à la matière la plus informe); 5. interj. 1808 c'est parfait (Hautel t.2, p.194); 1831 parfait «bien» (Sue, Atar-Gull, p.7). B. Empl. subst. 1. a) Ca 1170 «celui qui est parfait, sans faute, saint» (Marie de France, Lais, éd. J. Rychner, Eliduc, 918, p.183); b) 1225 «hérétique du sud de la France, cathare obéissant strictement aux règles de vie de sa secte» (Gautier de Coincy, Miracles ND, éd. V. Fr. Koenig, II, ch. 9, 1462); 2. ca 1260 «ce qui est excellent, le meilleur» (Philippe de Novare, Quatre ages, 110 ds T.-L.); 3. 1869 «crème glacée» (Quatrelles, Voy. autour du grand monde, p.158 ds Quem. DDL t.20). Du lat. perfectus, part. passé adj. de perficere «faire complètement, achever» qui est normalement à l'orig. des formes de type parfit, auxquelles se sont ajoutées, sous l'infl. de parfaire*, les formes de type parfait qui l'ont emporté.