PARESSEUX, -EUSE, adj. et subst.
Étymol. et Hist.I. Adj.
1. 1121-34
pareçus «enclin à la paresse» (
Philippe de Thaon, Le Bestiaire, éd. E. Walberg, 853);
ca 1160-70 empl. subst. (
Guillaume de St-
Pair, Roman du Mont Saint-Michel, éd. P. Redlich, p.38, 1685: Moines et clers toz dis ama, Les
perechous de lor servise Amonestout à mainte guise); 1160-74
perechoux de + inf. (
Wace, Chronique ascendante, éd. A. J. Holden, 102); 1574
paresseux à + inf. (
Garnier, Cornelie, 159, I, p.91 ds
IGLF); 1746
paresseux pour + inf. (
Condillac, Essai sur l'orig. des connaiss., p.285);
2. ca 1265 «qui se déplace avec lenteur»
mer perecheuse (
Brunet Latin, Tresor, I, 123, éd. Fr. J. Carmody, p.118);
3. 1575 se dit d'un organe trop lent à remplir sa fonction
ventre paresseux (
A. Paré, OEuvres, XX, 16, éd. J.-Fr. Malgaigne, III, p.112b);
4. 1580 «lent à agir» (
Montaigne, Essais, II, XVII, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p.643: il n'a esté besoin de forcer ce naturel poisant,
paresseux et fayneant);
5. 1765
cheval paresseux (
Encyclop.).
II. Subst. masc. 1640 zool. (
J. de Laet, L'Histoire du Nouveau Monde ds
Arv. 1963, p.393: De l'Animal dit
paresseux).
III. Subst. fém.
1. 1669 «coiffure de femme» (Th.
Corneille, Le Baron d'Albicrac, I, 5);
2. 1850 «corset» (
Balzac, loc. cit.). I et III dér. de
paresse*; suff.
-eux*. II trad. du terme lat.
ignavus «sans activité, indolent, paresseux», utilisé par L'Escluse, 1605,
Exoticorum libri: illud animal, cui Ignavi nomen indidi (
Arv. 1963,
loc. cit.).